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Pitching et Mind Mapping

par Patrick NEVEU
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Le pitching ou l’art de faire un pitch, un phénomène à la mode ? Peut-être un buzz word mais une compétence nécessaire pour :

  • tout manager pour obtenir l’adhésion de ses collaborateurs et de son équipe.
  • tout entrepreneur souhaitant attirer des financeurs.

Dans cet article, nous n’allons pas revenir sur les conseils pour faire un bon pitch : mots-clés, supports, émotions … mais sur comment le Mind Mapping peut aider à faire un pitch efficace et surtout à appliquer concrètement les fameux conseils.
D’ailleurs, nous vous donnerons de nouveaux conseils qui viennent contredire ou affiner certains conseils.

Nous allons parler contextes d’usage, bénéfices, méthode et astuces.

Pitching et Mind Mapping

Quelques contextes incontournables

  • Pitch elevator : présenter en 30 secondes
  • Speed Meeting : se présenter une 1 minute
  • Présenter sa thèse en 180 secondes
  • Speed Prez (Présentation rapide) : 2 à 3 minutes
  • Conférence : Tedx, Conférence 13 minutes de Diderot
  • Pitch deck pour les start-up

Bénéfices du Mind Mapping pour le pitching

  • Structurer son pitch
  • Mémoriser son pitch
  • Support de prise de parole
  • Support de présentation à la place du PowerPoint

Méthode pour structurer son pitch

  • Map structure libre : libérez votre originalité tout en respectant les règles pour faire un bon Mind Mapping.
  • Map matrice : vous respectez une structure standard attendue par vos auditeurs. Cela permet de structurer votre pitch selon des règles claires pour tous et permet de créer des mécanismes de mémorisation individuels et collectifs ! Les auditeurs pourront donc retenir facilement plusieurs pitchs grâce à cette structure commune, courte et synthétique.

Méthode pour mapper son pitch

Si plus de 90% des personnes qui utilisent le Mind Mapping travaille au logiciel, la pratique du pitching se partage 50/50 entre la main et le logiciel.

Support de pitching pour soi

  • Vous pouvez le faire rapidement en « mode brouillon » pour disposer d’une structure claire avec des mots-clés. Prenez un papier/crayon, 2 minutes de votre temps et couchez vos idées principales et secondaires. Une map de 4 branches avec niveau 2 est suffisante pour des pitchs elevator, des speed meeting. Si vous avez 3 minutes devant vous, une map avec des niveaux 3 vous aidera à apporter de l’information dense et détaillée.
  • Vous pouvez décider de prendre un peu plus de temps pour travailler votre map, à la main ou au logiciel, en rajoutant des couleurs et des images. Votre map va devenir ainsi une map beaucoup plus efficace pour mémoriser votre pitch !

Support de pitching pour les autres

  • Vous souhaitez disposer d’un support de présentation original pour aider les auditeurs à mémoriser votre pitch, à ressentir de l’émotion grâce à l’image sans cumuler les slides et les défauts liés au PowerPoint (lecture de son PowerPoint, trop de mots par slide, trop de slide par présentation).
  • Vous allez élaborer votre map en amont du pitch et videoprojeter votre map en montrant toute la map (si la map est synthétique) ou en déroulant les branches selon un scénario prédéfini.
  • Pour ceux qui se sentent à l’aise pour dessiner une map en live à la main, vous pouvez donc mapper en live votre pitch. 2 précautions ! Contrôler votre temps et préparez votre support (un vieux paperboard format portait n’est pas très adapté pour faire bonne sensation).

Conseils de mise en forme

  • Conseil général : vous pourrez lire un peu partout de se limiter à 10/12 slides, de ne pas mettre tant de mots par slides … Et c’est déjà trop. Depuis 10 ans, nous nous appuyons sur la fameuse « loi de Miller ». Miller est psychologue cognitif qui nous appris, dès 1956, que notre mémoire de travail ou à courte terme peut retenir 7 informations + ou – 2. Des travaux plus récents indiquent que c’est plutôt 4/5 max que 8/9 informations. Et pour dépasser cette limite, Miller a également parler de l’intérêt de chunking (regrouper les informations). On connaît tous cette technique notamment pour retenir un numéro de téléphone.
    Qu’est-ce qui est le plus facile à retenir : 02968453762 ou 02 96 68 45 37 62 ou 029 684 537 52. Idem pour votre numéro de compte bancaire, votre IBAN ou votre n° de sécu.
  • Conseil pour la map libre : respecter la loi de Miller, ajouter des couleurs et images pour mémoriser facilement.
  • Conseil pour la map matrice : définir le nombre de branche et voire sous-branches. Si vous souhaitez travailler avec des images et couleurs, celles-ci peuvent être choisies librement ou prédéfinies dans un contexte de standardisation du pitch.

Exemple le plus connu d’une matrice de pitch : la message map créée par Steve Jobs dont voici les templates réalisés par Carminegallo.

Laisser une trace de son pitch

Nous faisons en général un pitch pour « marquer des points » ! Passons les conseils déjà délivrés par d’autres experts du pitching sur l’art du storytelling. Rajoutons ceux qui sont spécifiques au Mind Mapping. Peut-on donner un support au format Mind Mapping aux auditeurs ?

Les bénéfices du Mind Mapping comme aide à la structuration et la mémorisation peuvent être autant valable pour l’émetteur du message que pour le message. Une image vaut bien mille mots ou un schéma vaut bien un long discours 😉 Votre support Mind Mapping aide donc l’auditeur à mieux comprendre et mémoriser.

Vous pouvez donner votre support en début ou en fin de votre pitching. En fin pour aider à se remémorer. En début pour aider l’auditeur à « structurer son écoute » et à maintenir son attention. Beaucoup hésitent à donner un support en début par peur que les personnes ne les écoutent pas : Idée reçue à déconstruire immédiatement pour les 2 raisons données en début de ce paragraphe. Bien sûr, vous pouvez décider de surprendre, de raconter une histoire que vous allez dévoiler progressivement. Dans ce cas, donnez votre map à la fin. 🙂

Cet article résulte de l’atelier « Pitching » qui s’est déroulé dans le cadre de la co-formation Signos 2018. Il a été rédigé avec la contribution de 3 personnes : Laure FOURNIER (responsable de veille, Altedia), Nadège CORNET et Valérie LEROUYER (chargées de médiation scientifique à la Cité des Sciences).

L’article a été mis à l’ordre du jour par Véronique GRAFFIN, responsable de projet au sein du groupe BPCE.

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