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Enjeux Blended Working

par Carolina VINCENZONI
Publié le Mis à jour le 3,6K vues

L’ E-LEARNING DU MIND MAPPING PROFESSIONNEL !​

Nous avons créé un module 100% e-learning sur les fondamentaux du Mind Mapping Professionnel.

Des vidéos, des quiz, des exercices et un forum d’entraide pour apprendre à maitriser le Mind Mapping et gérer vos idées ET vos activités.

Quelle philosophie adopter pour le Blended Working ?
Celle qui mixe efficacité et bien-être au travail ! Et cela passe par une transformation des organisations.

Accélérer la transformation des organisations

Selon l’étude d’Opinion Way d’octobre 2020, 80 % des chefs d’entreprise interrogés anticipent et envisagent des transformations d’organisation au sein de leur entreprise. Le confinement a ouvert la porte à de nouvelles façons de travailler.

  • renforcement du télétravail : 39 %
  • réorganisation des processus : 35 %
  • transformation numérique : 29%
  • Les entreprises souhaitent réaliser les changements à court terme, 93% d’ici un an dont la moitié dans les 6 mois !

Les dirigeants s’attendent à rencontrer des difficultés dans la mise en place de ces transformations.

  • détérioration du climat,
  • manque de moyen pour mettre en place ces changement,
  • augmentation de l’absentéisme,
  • dysfonctionnements organisationnels majeurs.

Ces transformations peuvent donc faire émerger des risques inquiétant

  • stress,
  • conflits,
  • diminution de l’engagement.

Le rythme de cette transformation se fera en accéléré ! Selon l’étude du cabinet Forrester, « le travail à distance se stabilisera en 2021 à un niveau trois fois plus élevé qu’avant la pandémie».

Selon une étude de l’International Workplace Group (leader mondial des espaces de travail flexibles et du coworking), 85 % des entreprises établissent un lien entre une plus grande flexibilisation du lieu de travail et une meilleure productivité.

Mais l’idée du télétravail à 100% ne fait pas recette.

Dépasser les résistances du télétravail

La crise sanitaire a propulsé le télétravail du jour au lendemain comme unique modalité de travail pour une partie des salariés.

La résistance des dirigeants qui voyaient plus le mot « télé » que le mot « travail » dans le télétravail a été vaincue quand ils ont constaté que leur entreprise continuant à fonctionner et ont même été surpris de constater des gains de performance inattendus chez certains collaborateurs.

Mais le télétravail ne fait pas l’unanimité. Plusieurs managers, représentants syndicaux, chercheurs, collaborateurs eux-mêmes alertent sur les risques du « tout télétravail ».

  • Espace de vie familial transformé en bureau ponctuel
  • Perte de lien social avec les collègues (« loin des yeux, loin du cœur »)
  • Moins d’interactions informelles source de créativité (« Certaines des meilleures décisions et idées viennent de discussions de couloir et de cafétéria, en rencontrant de nouvelles personnes et dans des réunions d’équipe improvisées ». C’est par ces arguments que Marissa Mayer, PDG de Yahoo expliquait en 2013, la suppression du travail à distance dans l’entreprise.)
  • Sentiment d’abandon
  • Fatigue mentale et visuelle

Toutefois, les modalités traditionnelles du travail ne convenaient pas non plus à tout le monde.

  • Temps de déplacement
  • Horaires fixes
  • Manque d’autonomie et de responsabilisation

Et la littérature sur le télétravail insiste souvent sur le fait que le télétravailleur est généralement plus productif : moins d’interactions, d’interruptions et de distractions ce qui facilite la concentration.

C’est ainsi que Blended Working ou travail phygital a fait son apparition bien avant la crise sanitaire pour apporter une flexibilité spatio-temporelle : flexibilité des espaces de travail et flexibilité des horaires.

Nous avons écrit un article sur la flexibilité des espaces en 2019… avant le Covid 😉

Multimodalités De Travail (1/4) : Les Nouveaux Espaces De Travail

Si, au départ, le Blended Working ou travail phygital était une stratégie des entreprises pour améliorer leur attractivité, avec la crise sanitaire, c’est devenue une stratégie pour rester compétitive et s’adapter aux contraintes de distanciation sociale.

Comme disent les anglo-saxons, nous sommes passés d’un « nice to have » à un « must have« .

Désormais attractivité et compétitivité vont marcher de pair et « l’expérience-collaborateur » va prendre le relais de l’expérience-client.

Miser sur l’expérience-collaborateur

Pour améliorer leur attractivité, de nombreuses entreprises ont compris qu’il leur fallait investir sur l’expérience employé.

  • Selon une étude « The Talent Shift » du cabinet de recrutement américain Korn Ferry en 2018, la pénurie de talents pourrait coûter plus de 180 milliards d’euros à la France d’ici à 2030. La guerre des talents est lancée !
  • Pour 78 % des représentants de la fameuse « Génération Y », la qualité du lieu de travail sera un critère clé dans le choix de son futur employeur.
  • Un salarié possède en moyenne 4 terminaux et navigue désormais en bureau, salle de réunion, domicile et autres activités extérieures. Il devient essentiel de pouvoir lui offrir une « expérience collaborateur » où tous ses différents lieux et outils s’articulent parfaitement.
  • Les clients ont changé leurs habitudes de consommation et sont devenus des consommateurs 2.0. De leur côté, en entreprise, les salariés deviennent des collaborateurs 2.0.

La conclusion vient d’elle-même : plus qu’un espace de travail digital, c’est un espace de vie phygital dont ils ont besoin.

Le Blended Working est un excellent moyen de personnalisation des conditions de travail des collaborateurs et des équipes pour les aider à atteindre leurs objectifs plus efficacement.

Cela implique essentiellement une certaine flexibilité et agilité quant au moment et à l’endroit où une personne effectue son travail, dans le but d’améliorer les résultats pour les travailleurs et les entreprises pour lesquelles ils travaillent.

C’est-à-dire donner aux employés la possibilité de travailler de n’importe où et n’importe quand, depuis tous types d’appareils (PC, tablette ou mobile).

Réconcilier l’individu et les technologies

L’essor des nouvelles technologies facilite le travail en mobilité et à distance contribuant à propager le Blended Working mais cette nouvelle modalité de travail transforme en profondeur les habitudes de travail des salariés.

Dans un contexte hors-crise, seuls les collaborateurs au profil numérique auraient été les « élus » compétents pour être recrutés dans ces entreprises « phygitales ». Mais avec la crise sanitaire, les entreprises doivent surveiller la possible fracture numérique de certains salariés. Il faut équiper et former chaque collaborateur pour l’aider à rester performant.

La formation sera essentielle pour prendre en main les outils afin de réduire le stress numérique pour certains et devenir rapidement efficacement.

Et cela dans un contexte où une partie des entreprises, en majorité PME, n’ont pas encore entamé ou sont au début de leur transition digitale.

Le Blended Working se matérialise par un objectif clé : accroître la satisfaction et le bien-être des collaborateurs dans un écosystème de plus en plus digitalisé.

Remettre l’humain au coeur des préoccupations de l’entreprise

Equilibre vie professionnelle/personnelle

La vie des salariés ne s’arrête pas pendant qu’ils sont au travail !

Comment harmoniser davantage nos vies personnelles et professionnelles ? Comment mettre le concept de Blended Working au premier plan de notre société pour créer un flux plus équilibré et entre nos activités professionnelles et le reste de nos vies ?

Le télétravail est rentré de force dans le domicile de plusieurs collaborateurs qui étaient pas ou mal préparé à l’accueillir. Leur vie personnelle s’est trouvée envahie par leur professionnelle sans frontière claire.

Entre ceux qui ont bien vécu le confinement et ont télétravaillé dans de bonnes conditions et ceux qui n’ont pas pu concilier vie professionnelle et vie familiale, les retours d’expériences sont divers.

Le Blended Working sera la solution pour construire un nouvel équilibre basé sur une plus grande flexibilité des lieux et des temps de travail et de loisirs à la source de plus de bien-être dans la vie et plus seulement au travail.

Et comme dit Bernard Coulaty, ancien DRH de Danon et Pernod Ricard, auteur d’Engagement 4.0, pour une expérience durable au travail avec et par les collaborateurs, Éditions EMS, 2018

 » Il est temps de quitter les rives des vendeurs de « bonheur au travail », approche trop intrusive et malhonnête. C’est le « bonheur du travail » qu’il faut promouvoir, en lui redonnant du sens : le défi des dirigeants et DRH sera de faire le lien entre raison d’être de l’entreprise et quête de sens du salarié. « 

Bien-être : offrir aux salariés la possibilité de mieux prendre soin de leur santé physique et mentale.

Plutôt que d’organiser des activités de loisirs au sein des entreprises, les salariés en Blended Working vont, pour certains, relocaliser leurs activités quotidiennes de loisirs près de leur domicile et faire plus d’exercice. Pas forcément valable pour tous car certains auront plus d’offre de loisirs près de leur travail situé dans des zones urbaines. D’où l’intérêt du Blended Working !

Moins de transport, moins de bouchon, mois de repas pris sur le pouce (pour certains, ce sera l’inverse … à réfléchir) ou moins de repas industriels (manger plus sain à la maison … pas gagné pour tous non plus) … tout cela peut contribuer à réduire le stress sur le plan mental et sur le plan physique tant que le télétravail ne grignote pas la vie personnelle. D’où l’intérêt du Blended Working.

Rôle de la formation

Devant cette nouvelle organisation du télétravail, les directions des Ressources humaines, du développement des compétences, de la formation ont pour mission d’accompagner cette évolution

  • contribuer au maintien de la productivité/qualité du travail individuel
  • entretenir le lien entre les collaborateurs, les équipes et l’entreprise,
  • développer les compétences digitales des collaborateurs et manager pour travailler et management à distance
  • veiller au bien-être des collaborateurs

La contribution de la direction RH et formation et des organismes de formations également pourrait même aller plus loin !
Le Blended Learning, c’est plus de 20 ans d’expérience dans la transformation numérique de la formation !

Les pratiques du Blended Learning pourraient éclairer, voire inspirer l’entreprise dans sa réflexion sur les nouvelles approches du Blended Working.

Une démarche d’autant plus pertinente que la généralisation du distanciel réduirait la frontière encore existante entre formation et travail.

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Nous avons créé un module 100% e-learning sur les fondamentaux du Mind Mapping Professionnel.

Des vidéos, des quiz, des exercices et un forum d’entraide pour apprendre à maitriser le Mind Mapping et gérer vos idées ET vos activités.

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2 Commentaires

Marc PAILLART 14 janvier 2021 - 11h30

Euh,

Chez nous ce n’est pas un succès le travail à distance :
– cela n’intéresse que les fonctions support; je suis dans le monde du transport maritime) soit 10 % environ du personnel
– On a pas les moyens (espace disponible chez soi, outils, connexions peu fiables à la campagne, manque logiciel adapté, sureté informatique..) et bien évidement on ne peut pas emmener toute sa doc à la maison, donc on ne peut faire que certaines taches de saisie ou répondre aux mails et coups de tél…
– certains salarié considèrent comme une intrusion d’être obligé de travailler chez eux (séparation temps travail/hors-travail difficile, perte du contact humain, demain des robots à notre place?)

Comme d’habitude les gens travaillant hors tertiaire et nos parisiens sont oubliés dans votre développement

Répondre
Franco MASUCCI 14 janvier 2021 - 12h17

Votre témoignage relate très bien ce dont on parle dans l’article. Pour rappel il est intitulé « les ENJEUX du Blended Working » et non « La REUSSITE du Blended Working ».
Nous sommes conscients des faiblesses du télétravail donc on souhaitez apporter une analyse factuelle des obstacles. Mais cela ne veut en aucun cas dire que le télétravail est un échec. Si cela est mal mis en place, mal amené, avec des outils insuffisants, une communication bancale et une hiérarchie mal formée, ce n’est peut-être pas le probleme du télétravail.
Ça n’enlève en rien le fait, qu’effectivement, le télétravail ne peut pas etre déployer dans tous les corps de métier. C’est une limite, pas un oubli.

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